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Il a suffi d’une ouverture. Charles Leclerc a facilement remporté au volant de sa Ferrari, dimanche 20 octobre, le Grand Prix (GP) des Etats-Unis de formule 1 sur le circuit des Amériques d’Austin (Texas), après un départ tout en malice où il a profité du duel devant lui entre le « poleman » Lando Norris (McLaren) et le champion du monde en titre, Max Verstappen (Red Bull), pour se faufiler en tête.
Le Monégasque s’est ensuite montré impérial tout au long du 19e Grand Prix (sur vingt-quatre) de la saison, et a fini par devancer son coéquipier espagnol, Carlos Sainz, afin d’offrir à la Scuderia un deuxième doublé cette année, après celui réalisé − avec une inversion du classement des pilotes − en Australie en mars.
Leader au championnat, Max Verstappen, 3e de la course, s’en sort plutôt bien et accroît légèrement son avance au général sur son poursuivant Lando Norris, 4e, après une lutte serrée et controversée en fin de course.
Dès le départ, à l’extinction des feux, Norris et Verstappen avaient bataillé, le Néerlandais, deuxième sur la grille, tassant un peu à l’extérieur de la première épingle son rival, et laissant le champ à l’intérieur à Leclerc, parti 4e sur la grille, qui n’en demandait pas tant. Jamais le Monégasque n’a été ensuite inquiété. Pas même par l’intervention de la voiture de sécurité au troisième tour (sur 56), après que le Britannique Lewis Hamilton a perdu le contrôle de sa Mercedes, l’obligeant à abandonner. A la relance de la course, Leclerc a repris son envol devant la Red Bull de Verstappen, alors 2e, et Sainz.
« Le week-end n’a pas été facile jusqu’à présent, j’avais des difficultés avec la voiture, mais aujourd’hui, en course, les sensations étaient bien meilleures », a réagi le vainqueur du jour à l’arrivée. Comme Leclerc, Sainz s’est aussi montré opportuniste en réussissant un « undercut » sur Verstappen au tiers du GP − l’Espagnol s’est arrêté pour changer ses pneus avant le Néerlandais pour ensuite le dépasser quand celui-ci s’est arrêté quelques tours plus tard.
Devant un parterre de vedettes dont la star suédoise du saut à la perche Armand Duplantis ou la légende anglaise de la musique Sting, Verstappen et Norris ont assuré le spectacle en fin de course pour le gain de la troisième place. La bataille entre les deux pilotes forts du moment a finalement tourné à l’avantage du Britannique de chez McLaren à quatre tours de la fin. Ce dernier a toutefois écopé d’une pénalité de 5 s à l’arrivée, pour avoir quitté la piste en doublant Verstappen, gagnant ainsi un avantage selon les commissaires.
Le Néerlandais a donc récupéré sa 3e position aux dépens de Norris, qui finit 4e, devant son coéquipier Oscar Piastri, 5e. « La bataille a été rude », a reconnu Verstappen, qui n’a pas souhaité commenter la pénalité de son rival au championnat. « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour garder [Norris] derrière moi, mais au bout du compte, un podium est un excellent résultat », a-t-il aussi dit, au lendemain de sa victoire dans la course sprint.
« La façon dont les commissaires ont interféré avec ce beau sport automobile était inappropriée car les deux voitures sont sorties de la piste, donc les deux voitures ont gagné un avantage (…) pour nous, il n’y a aucun doute que la manœuvre était correcte », a réagi, de son côté en soirée, le responsable de McLaren Andrea Stella, interrogé par la chaîne Sky Sports. « C’est dommage parce que cela nous a coûté un podium, cela nous a coûté une course où nous sommes restés patients après avoir été poussés dans le premier tour, au premier virage », a-t-il aussi dit avec agacement, faisant référence à une manœuvre similaire de Verstappen sur Norris en début de course et pour laquelle le Néerlandais n’a pas été sanctionné.
Le pilote Red Bull compte désormais 57 points d’avance sur Norris, tandis que 146 points restent encore à distribuer jusqu’à la dernière manche de la saison, à Abou Dhabi, début décembre.
Chez les Français d’Alpine, Esteban Ocon a franchi la ligne d’arrivée en 18e position. Son coéquipier Pierre Gasly, qui avait de solides chances de marquer des points ce week-end grâce à sa 6e place sur la grille, a finalement terminé 12e, la faute à un arrêt aux stands raté puis à une pénalité.
Pour le marathon final de six manches en huit semaines, la majorité des équipes étaient arrivées à Austin avec des améliorations sur leurs monoplaces, à l’instar de Red Bull, en difficulté depuis cet été et qui cherche à réduire l’écart avec McLaren, passée en tête du championnat du monde des constructeurs mi-septembre.
Si les performances de Verstappen, vainqueur samedi de la course sprint, semblaient avoir apporté de premières réponses rassurantes à l’écurie championne en titre, dimanche, le triple champion du monde n’est jamais parvenu à se battre pour la victoire. Son coéquipier Sergio Pérez a, lui, encore disputé une course anonyme. Le Mexicain a terminé 7e après être parti 10e. Il termine derrière le Britannique George Russell (Mercedes), 6e.
Avec deux pilotes dans le top 5, McLaren fructifie tout de même un bon dimanche dans sa lutte pour le titre des constructeurs avec Red Bull, et conserve une avance de 40 unités sur l’écurie autrichienne. Red Bull pourra espérer refaire son retard dès le week-end prochain au Mexique, pour ne pas laisser McLaren définitivement s’échapper et surtout ne pas se faire dépasser par Ferrari, revenue à seulement huit points de l’écurie aux taureaux rouges.
Le Monde avec AFP
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